Sur quelles sociétés québécoises jetteriez-vous votre dévolu si vous aviez 100 000 $ à investir  ? Les étudiants du programme MBA pour cadres (EMBA) de l’UQAM, eux, ont choisi GDI, CGI et Dollarama. À l’inverse, Lightspeed, Stingray et Fiera ne les ont guère impressionnés.

Environ 80 professionnels de retour sur les bancs d’école ont eu à analyser en équipe, entre la dinde de Noël et la tourtière du réveillon du jour de l’An, l’un de ces six titres en vue d’en faire une recommandation d’achat ou non.

L’exercice s’inscrivait dans le cadre du cours Stratégie d’entreprise et concurrence du professeur Robert Desmarteau.

Les futurs MBA devaient obligatoirement suivre la méthode du gestionnaire de portefeuille GPS Medici, de Saint-Bruno, en Montérégie, laquelle repose sur quatre critères : la performance économique supérieure, des avantages concurrentiels durables, une évaluation raisonnable et une gouvernance exemplaire.

Ce gestionnaire de portefeuille qui existe depuis 2008 a un actif sous gestion de 650 millions en provenance d’une clientèle composée de 500 familles.

L’équipe de Medici est venue présenter en classe sa vision de l’investissement le 15 décembre. Les étudiants ont présenté le fruit de leurs analyses le 5 janvier dernier. La Presse y était.

Lightspeed

Coqueluche de la Bourse, dont le prix de l’action a explosé de 229 % depuis son entrée à 18,90 $ le 8 mars 2019, Lightspeed n’a pas convaincu nos gestionnaires de portefeuille en herbe. « Medici évalue les entreprises en fonction de critères liés à la rentabilité durable, explique l’étudiant Éric Gouron, en entrevue. Or, c’est dur d’avoir un historique avec moins d’un an en Bourse. Les investisseurs sont déjà très optimistes, ajoute-t-il, et ça se reflète dans la valeur. Pour investir 100 000 $, ça nous semble beaucoup trop risqué. » Les étudiants ont aussi éprouvé des difficultés à lui trouver des avantages concurrentiels durables. En forte croissance, la licorne, valorisation supérieure à 1 milliard, crée et commercialise des logiciels SAS de gestion et de paiements aux points de vente pour PME. Elle perd des millions pour le moment.

GDI Services aux immeubles

GDI se positionne comme le consolidateur des services d’entretien des immeubles, un domaine fragmenté au Canada et aux États-Unis. Sa stratégie d’acquisition repose sur l’achat d’expertises complémentaires, par exemple les services techniques aux immeubles. Elle se constitue un réseau pouvant offrir diverses expertises et réaliser des ventes croisées. L’une des deux équipes chargées d’analyser GDI en a recommandé l’achat en raison de son fort potentiel de croissance et de l’excellence de sa feuille de route dans l’intégration des acquisitions. La seconde équipe, bien qu’elle ait elle aussi en haute estime sa stratégie d’acquisitions, préfère passer son tour en raison notamment de la faiblesse sur le rendement du capital, autour de 4 % en 2018, et des démêlés de ses filiales avec Revenu Québec. « Ai-je envie d’investir dans une entreprise qui falsifie des documents  ? », a demandé Maude Pironneau, étudiante au MBA et linguiste informaticienne chez Druide. Le marché, en tout cas, ne s’en formalise pas. Le prix de l’action n’a pas bronché quand l’information litigieuse a été publiée à la fin de novembre.

Dollarama

Le détaillant à bas prix a rendu ses actionnaires heureux depuis son inscription en Bourse le 9 octobre 2009 à un prix équivalant à 3,08 $. Les étudiants ont calculé que le titre est adéquatement évalué compte tenu de ses perspectives de croissance plus timorées. DOL a l’avantage de la taille, comptant six fois plus de magasins au Canada que son principal concurrent. La croissance future passe par l’Amérique latine avec Dollar City, un risque calculé, mais qui a néanmoins inquiété les étudiants. « Au niveau de l’image, les Dollar City sont identiques aux Dollarama du Canada, mais au niveau du prix, c’est différent, a fait remarquer Andrés Herrera, étudiant et pharmacien, originaire de la Colombie. Le papier d’emballage coûte trois fois plus cher que le même produit offert dans la rue. »

CGI

Même si l’action de CGI a rarement été aussi chère, les étudiants en redemandent. Ils adhèrent à l’objectif de doubler ses revenus d’ici cinq à sept ans et la croient capable de réaliser d’autres acquisitions du calibre de Logica dans l’avenir. Carl Simard, de Médici, en doute. « CGI est une bonne compagnie qui suit la même stratégie que Couche-Tard, soit consolider le marché, mais dans le cas de CGI, le marché est déjà consolidé », croit-il. Le gestionnaire de portefeuille lui reconnaît une gestion de son capital irréprochable.

Stingray

La société dirigée par le flamboyant Eric Boyko propose la diffusion de musique d’ambiance en entreprise et la vente de contenus musicaux spécialisés ici et à l’étranger. Son récent virage radio a laissé les étudiants songeurs. Le marché aussi, puisque le prix de l’action de Stingray est déprimé. En novembre, Gregory Charles a confié à La Presse revendre Radio Classique 5 millions de moins que le prix de 10,5 millions payé il y a quatre ans. « Stingray exploite l’éparpillement », résume, lapidaire, Carl Simard. Fin janvier, la société a fait l’acquisition de la plateforme de recherche sur la clientèle et de rétroaction en temps réel Chatter.

Fiera Capital

Peut-être influencés par les critiques que Medici a adressées à la direction de Fiera dans le passé, les deux groupes ont été déçus par le gestionnaire d’actif qui souhaite atteindre 200 milliards d’actifs sous gestion. Les étudiants ont montré du doigt des lacunes dans la gouvernance de la société fondée par Jean-Guy Desjardins. Ainsi, une part importante de la rémunération des dirigeants est basée sur la croissance de l’actif sous gestion, pas sur la maximisation des profits. Résultat : les acquisitions n’ont pas créé de valeur pour les actionnaires. Qui plus est, Fiera, qui poursuit une stratégie d’acquisitions en série, s’entête à verser un généreux dividende. Cette gestion pour le moins paradoxale du capital a été soulignée par les équipes d’étudiants.

Source: Où investir 100 000 $ ? (La Presse +)

 

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