Mises à pied, départ de hauts dirigeants, refinancement complexe… Les sociétés qui ont profité de la vague de la légalisation du cannabis au Canada en octobre 2018 en ont pris pour leur rhume depuis. La valeur des actions des producteurs du secteur s’est en effet évaporée au cours de la dernière année.

Chez Medici, nous jugeons important de revenir à l’occasion sur les commentaires que nous exprimons sur des entreprises ou des contextes de marché. Dans le cas du cannabis, nous avons à plusieurs reprises mis en garde les investisseurs qui se sont laissé séduire par les promesses de ce nouveau créneau, sans considérer les véritables risques auxquels ils s’exposaient.

« On peut se baser sur les profits d’une entreprise pour faire des projections. Dans le cas des titres de cannabis, on ne peut pas regarder la rentabilité passée : il n’y en a pas », prévenait déjà Aaron Lanni, gestionnaire de portefeuille chez Medici, en octobre 2018.

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Le même sujet est revenu sur la table l’automne dernier, alors que certains titres voyaient leur valeur glisser loin des sommets de l’année précédente. «Les évaluations des titres demeurent élevées », observait alors Pierre-Olivier Langevin, gestionnaire de portefeuille.

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Cette longue descente aura duré plus de deux ans. C’est durant la première moitié de 2018 que de nombreux investisseurs ont développé un certain intérêt pour les titres du marché du cannabis. Canopy Growth, Aurora Cannabis et Aphria était, à l’été 2018, les étoiles montantes d’un secteur dont la valeur boursière avait pris plus de 80 pour cent, en quelques mois seulement.

Déjà, à l’époque, on émettait des réserves à propos de ces titres. «C’est une industrie qui doit se définir. Les règles du jeu ne sont pas encore toutes établies. Pour les profits, est-ce que c’est le producteur qui va les ramasser, le distributeur ou le détaillant?», se demandait d’ailleurs Pierre-Olivier Langevin.

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En fin de compte, malgré sa légalisation au Canada et l’intérêt d’importants distributeurs comme Coca-Cola et Constellation Brands, comme le soulevait notre gestionnaire de portefeuille adjoint, Yannick Clérouin, à l’époque, les investisseurs qui se sont enrichis grâce au cannabis n’auront finalement pas été si nombreux…

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