Dollarama : repousser les limites de la croissance
Le succès que connaît Dollarama ne surprend plus grand monde aujourd’hui. Cependant, comme l’écrivent dans Les Affaires Plus Pierre-Olivier Langevin et Yannick Clérouin, gestionnaires de portefeuille et associés chez Medici, « nous n’avons pas toujours été convaincus que le détaillant parviendrait à multiplier les occasions de croissance comme il l’a fait ces dernières années ».
Lors de son entrée en Bourse en 2009, l’entreprise comptait moins de 600 magasins et prévoyait parvenir à maturité autour de 900. Aujourd’hui, elle en exploite plus de 1600 au Canada et vise 2200 établissements d’ici 2034.
Dollarama a su éviter le piège de la saturation en élargissant progressivement sa gamme de produits. En introduisant des articles à 3 $, 4 $ et 5 $, elle a transformé son image : d’un magasin à un dollar, elle est devenue une destination pratique pour une clientèle beaucoup plus large. Cette stratégie a permis d’augmenter la fréquence des visites et de soutenir la croissance du réseau bien au-delà des prévisions initiales.
« À cette époque, l’expansion à l’étranger était loin de figurer dans les plans de croissance que la
direction présentait aux investisseurs », soulignent nos collègues.
Sa participation majoritaire dans la chaîne latino-américaine Dollarcity s’est révélée particulièrement fructueuse : le réseau a été multiplié par six en huit ans, et ses bénéfices par 16 depuis 2019. L’entreprise compte aujourd’hui plus de 650 magasins répartis entre la Colombie, le Guatemala, le Salvador et le Pérou, et amorce une expansion prometteuse au Mexique.
En parallèle, Dollarama a récemment acquis The Reject Shop, un détaillant australien de 395 magasins. Ce marché, sans concurrent national direct, offre un potentiel intéressant, même si la direction anticipe plusieurs années de redressement avant d’atteindre une rentabilité comparable à celle du réseau canadien.
Pas une aubaine
« Dollarama présente donc plusieurs avenues de croissance à long terme que nous jugeons fort attrayantes », concluent Pierre-Olivier et Yannick. Mais son titre n’est pas une aubaine. « Les investisseurs lui accordent une évaluation élevée en raison de sa performance financière hors du commun, mais aussi de la brillante gestion du capital par l’équipe de direction. »
Dollarama mérite d’être reconnue par le marché, et il nous reste à espérer que le titre nous offrira un jour une occasion de nous en procurer davantage à meilleur prix.
Consultez l’article dans Les Affaires Plus.
Note : Les clients et employés de Medici détiennent des actions de Dollarama.
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