Fonds communs : pourquoi la majorité ne bat pas le marché
Plus des trois quarts des gestionnaires de fonds communs canadiens n’ont pas réussi à surpasser leur indice de référence en 2023, une année pourtant faste en Bourse. Cette sous-performance s’avère encore plus généralisée sur un horizon à long terme : 9 gestionnaires canadiens sur 10 ne surpassent pas leur barème sur 5 ans et plus.
Comment expliquer une telle sous-performance ? Yannick Clérouin, gestionnaire de portefeuille et associé de Medici et Tania Strebel, gestionnaire de portefeuille adjointe, se penchent sur une étude publiée annuellement dans cette capsule vidéo.
L’analyse réalisée par Standard & Poor’s compare la performance des gestionnaires de fonds communs canadiens à leur indice de référence sur des périodes à court, moyen et long terme. L’objectif premier de l’étude est de déterminer s’il est préférable d’investir de manière passive ou active.
Yannick et Tania discutent des facteurs, cités dans l’étude, qui permettent d’expliquer pourquoi les fonds communs sont majoritairement à la traîne de leur barème :
- La concentration des gains sur quelques titres : une poignée de titres, dont Shopify au Canada, ont fortement contribué à la performance de l’indice de référence en 2023, pénalisant les fonds qui ne les détenaient pas.
- Le biais de survie : l’étude prend en compte tous les fonds existants sur les périodes étudiées, même ceux qui ont disparu en cours de route. Cette approche fournit une image plus précise de la performance à long terme, car l’industrie des fonds communs élimine régulièrement les fonds les moins performants.
- Les frais de gestion élevés : les frais de gestion élevés contribuent à miner la performance après frais des fonds communs.
- L’indexation déguisée : de nombreux gestionnaires de fonds communs tentent de suivre l’indice de référence sans trop s’en écarter et limitent ainsi grandement leur potentiel de surperformance.
Regardez cette vidéo pour en savoir plus sur cette étude et pour les conseils de nos gestionnaires aux épargnants.