Comment éviter ces cinq erreurs dans l’évaluation de votre portefeuille

Comment éviter ces cinq erreurs dans l’évaluation de votre portefeuille
13 avril 2014

Deux gestionnaires de portefeuille ont relevé cinq erreurs courantes dans le portefeuille des particuliers qui s’adressent à eux pour une seconde opinion. Éparpillement du portefeuille et surexposition au Canada figurent au sommet de la liste des lacunes observées.

Éparpillement du portefeuille

Il n’est pas rare pour les gens de chez Medici gestion de portefeuille stratégique de rencontrer des clients avec plus de 100 titres en portefeuille : des actions, des obligations, des fonds de fonds et des fonds négociés en Bourse.

Les avantages associés à la diversification sont atteints avec autour de 20 titres en portefeuille, soutient Carl Simard, gestionnaire de portefeuille chez Medici.

Au-delà, il devient difficile de suivre adéquatement les titres. « La diversification, c’est bon ; mais l’éparpillement fait en sorte que tu n’arrives plus à connaître ce que tu as en portefeuille », souligne Pierre-Olivier Langevin, gestionnaire de portefeuille adjoint qui travaille avec M. Simard.

Surexposition au Canada

« On voit souvent une lacune dans la répartition géographique des actions », convient Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille et vice-président chez Valeurs mobilières Desjardins le Groupe Leblanc, Martineau, St-Hilaire. Le groupe effectue plus d’une centaine d’évaluations de portefeuille par an.

Un épargnant typique au Canada détient souvent une ou des banques canadiennes, du BCE et du CN. Puis, il achète un fonds indiciel qui copie l’indice S&P/TSX. Or, cet indice est surpondéré en services financiers et en ressources.

La surexposition au marché des actions canadiennes induit l’effet, fait remarquer M. Martineau, d’amener l’épargnant à négliger deux secteurs en croissance de l’économie, la technologie et les soins de santé, peu présents dans l’indice de la Bourse de Toronto.

Surpondération de titres à revenus fixes

Carl Simard veut proscrire la règle voulant que l’on investisse en obligations l’équivalent de son âge ; par exemple, il faut avoir 50 % d’obligations à 50 ans.

Avec des taux obligataires autour de 2 à 3 %, cette erreur est coûteuse, plaide-t-il.

Le gestionnaire de portefeuille de Saint-Bruno-de-Montarville préfère déterminer sa stratégie de placement en fonction de paramètres comme le taux de décaissement à la retraite et la taille du portefeuille sous gestion.

Il a pour politique de garder en revenus fixes l’équivalent de cinq ans de liquidités. Si, par exemple, une personne âgée a besoin de décaisser 30 000 $ par année pour vivre, il verra à détenir 150 000 $ en titres à revenus fixes. Si le client a 1 million en portefeuille, ça signifie que 15 % du portefeuille sera investi en obligations, même à la retraite.

De fait, le taux de rendement espéré net de frais passe de 5 à 7 % quand la proportion de titres à revenus fixes décroît de 30 à 15 %. Exprimé en dollars, l’écart de rendement entre les 2 scénarios atteint 2 millions après 20 ans.

Trop de fonds communs en portefeuille

Carl Simard a rencontré en février une cliente qui avait 13 fonds communs d’actions, incluant des FNB, et 4 fonds d’obligations. Cette cliente doit débourser des frais de 1,5 % à 3 % annuellement, ce qui ampute son rendement de près de 10 000 $ par année sur un avoir d’environ 500 000 $ investi dans ces 17 fonds. L’inconvénient de ces frais pèse plus lourd sur les rendements que le bénéfice tiré d’une diversification du portefeuille, selon M. Simard.

Les fonds communs comportent souvent des pénalités en cas de retrait hâtif. Ces frais de sortie diminuent dans le temps avant de s’éteindre complètement après une période de détention de sept ans.

Pour M. Simard, investir dans les fonds communs revient à jouer la croissance de l’économie en général, moins les frais. Il ne se montre guère plus conciliant à l’égard des fonds négociés en Bourse, bien qu’il reconnaisse que les frais sont moindres.

Stéphane Martineau, qui investit uniquement dans des fonds négociés en Bourse, diverge d’opinion. Le gestionnaire de VMD souligne que des études démontrent que les rendements dépendent d’abord et avant tout de la répartition d’actifs plutôt que de la sélection de titres spécifiques.

Le recours à la gestion non discrétionnaire

La plupart des épargnants ont un mandat de gestion non discrétionnaire avec leur conseiller. Ça signifie que ce dernier doit obtenir l’autorisation du client avant de conclure une transaction.

« Mon meilleur conseil : assurez-vous que votre conseiller est en gestion discrétionnaire. »

— Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille et vice-président chez Valeurs mobilières Desjardins le Groupe Leblanc, Martineau, St-Hilaire

« Nous nous occupons de 900 familles, ajoute-t-il. J’ai calculé que ça me prendrait deux mois pour obtenir les autorisations de modifier la répartition d’actions dans les portefeuilles de mes clients. En gestion discrétionnaire, la même transaction va me prendre une demi-heure. »

Faute de temps, le conseiller n’a souvent d’autre choix que de laisser dériver le portefeuille plutôt que de le conduire à bon port.

Source: Évaluation d’un portefeuille: cinq erreurs courantes (La Presse)

 

Consultez cet autre guide sur le même sujet: Pourquoi les analystes recommandent-ils toujours certains titres… et en boudent d’autres

 

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